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Poutine promet à Kim Jong-un de l'aider à construire des satellites

Vladimir Poutine a déclaré, ce mercredi, que la Russie allait aider la Corée du Nord à construire des satellites en visitant avec Kim Jong-un le cosmodrome de Vostochny, niché dans les forêts sibériennes près de la frontière avec la Chine.

Interrogé par la presse sur d'éventuels achats d'armements nord-coréens par Moscou, qui cherche des fournisseurs pour soutenir son effort de guerre en Ukraine, le président russe s'est contenté de répondre qu'il discuterait de tous les sujets avec le dirigeant nord-coréen.

Vladimir Poutine s'est montré plus explicite sur la question des satellites. "C'est pour ça que nous sommes ici", a-t-il dit. "Le dirigeant de la RDPC (République démocratique populaire de Corée) est très intéressé par la fabrication de roquettes, ils essaient aussi de développer leur activités spatiales."

La Corée du Sud et les Etats-Unis accusent régulièrement Pyongyang de développer son programme de missiles balistiques capables d'emporter des charges nucléaires sous couvert de conquête de l'espace, en violation des résolutions des Nations unies.

Kim Jong-un, qui ne sort pratiquement jamais de son pays, est arrivé en train à Vostochny, à environ 1.500 km au nord de Vladivostok, après avoir franchi la frontière russe mardi matin.

"Je suis heureux de vous voir", lui a dit Vladimir Poutine en lui serrant la main pendant une quarantaine de secondes, avant de lui montrer le dernier né des cosmodromes russes.

Les deux dirigeants ont ensuite entamé un entretien formel, dont le président russe a dit qu'il devait notamment porter sur la coopération économique entre les deux pays.

Kim Jong-un a pour sa part remercié Vladimir Poutine pour son accueil et souligné que les relations avec la Russie étaient "de la plus haute importance" pour Pyongyang. "Je suis sûr que nous resterons unis pour lutter contre l'impérialisme", a-t-il ajouté avant que l'entretien ne débute.

Washington a exprimé à plusieurs reprises ces dernières semaines sa préoccupation face à ce rapprochement, affirmant que les deux pays sont en négociations avancées sur des livraisons d'armes et rappelant qu'une telle initiative violerait les résolutions de l'Onu votées par la Russie.

Moscou et Pyongyang ont nié toute transaction d'armes, tout en affichant leur volonté de renforcer leurs liens en matière de défense.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué que les deux parties mèneraient des "négociations" lors de la visite de Kim Jong-un, mais estimé que certains sujets "n'avaient pas vocation à être rendus publics".

Les questions de l'aide humanitaire à la Corée du Nord et des sanctions prises par le Conseil de sécurité de l'Onu à l'encontre de Pyongyang devraient également figurer au menu des discussions, ont dit des responsables russes.
(Reuters)

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